A vendre aux enchères samedi 05 octobre 2024 à 15:00 h
AUTOWORLD I Auction & motion - Parc du Cinquantenaire Bruxelles, Belgique
Lot N° 40
Bugatti Type 30 Grand Prix Usine –… 1922
Châssis n° 4002/4466 (voir texte)
Carte grise française de collection
Estimation 800 000 – 1 200 000 €
Une des premières 8-cylindres Bugatti
Très rare châssis court compétition Type 22, 2,40 m d’empattement, une des toutes premières fabriquées
Incontestablement le châssis usine #4002, voiture engagée au
Grand Prix de l’ACF 1922 (3e) puis aux 500 Miles d’Indianapolis 1923 (9e)
Voiture retrouvée et restaurée au milieu des années 1960 par le pionnier Pierre Dellière, et très peu vue depuis
Authenticité indiscutable, voiture très performante, élément majeur de l’histoire Bugatti
La Bugatti Type 30 est un modèle particulièrement important dans l’histoire de la marque puisqu’elle est connue pour être
la première 8-cylindres « de série », après la construction de quelques prototypes (Type 14 qui utilisait 2 moteurs de Brescia
mis bout à bout notamment, et éphémère Type 28 3 litres), préfigurant la légendaire Grand Prix Type 35. La nouvelle Type 30
fait son apparition au Grand Prix de l’ACF 1922, couru cette année-là à Strasbourg, le 16 juillet. Ettore a en effet décidé d’aligner quatre voitures (#4001, #4002, #4003 et #4004), qui ont la particularité d’utiliser des châssis courts (2,40 m d’empattement contre 2,55 m et ensuite 2,85 m pour les voitures de série), de Type 22, pour étrenner ce nouveau moteur 8-cylindres 2 litres.
Avec leur carrosserie spécifique en forme de cigare, avec radiateur caréné et échappement sortant dans la pointe arrière, elles connurent des fortunes diverses, celles pilotées par De Vizcaya et Marco terminant respectivement 2e et 3e, derrière la Fiat de Nazzaro, tandis que le marquis de Casa Maury… complétait la liste des quatre finishers (sur dix-huit partants), Friedrich, sur la dernière Bugatti engagée ayant été contraint à l’abandon. L’une de ces autos est engagée en septembre au Grand Prix d’Italie, avec Friderich, qui termine 3e et c’est certainement la même qui est exposée en octobre au Salon de Paris, sous la verrière du Grand Palais. Tandis que les deux premières voitures « civiles » sont livrées en Angleterre en janvier, 3 nouveaux châssis court (#4014, #4015 et #4016 commandés par l’argentin de Algaza) et 2 voitures vues à Strasbourg, traversent l’Atlantique pour prendre le départ des mythiques 500 Miles d’Indianapolis qui se courent le 30 mai. Ces 5 autos, qui ont la particularité d’être, pour l’occasion, carrossées en monoplace profilée par Lavocat & Marsaud sur un dessin de l’ingénieur aéronautique Louis Béchereau (père des mythiques avions Spad), brillent par leur abandon, dus à des problèmes de lubrification, sur cet ovale, qui tourne – à l’inverse des circuits européens – dans le sens anti-horaire… Une seule auto termine, le châssis #4002, aux mains de son propriétaire, le « Prince de Cystria », Bertrand de Faucigny-Lucinge à l’état civil, gentleman driver confirmé, qui étrenne ici l’une de ses premières Bugatti, qu’il vient d’acheter à l’usine, dont il sera un client fidèle.
Les voitures de course usine sont très spécifiques (surtout les premières fabriquées), et se caractérisent par tout un tas de
détails visibles ou invisibles, comme leur châssis court, avec longerons en tôle d’acier de 5 mm d’épaisseur, leur double allumage, leur grands tambours de frein arrière (actionnés par câbles, via un levier extérieur) et leurs petits tambours avant (hydraulique et à pied), leur tablier en acier, leur support arrière de lames de ressort avant par exemple ou encore leur boîte de vitesses de Brescia, disposant de deux renforts spécifiques… Tout un tas de subtilités propres aux voitures dites « de Strasbourg » et qui disparaissent rapidement sur les voitures de série qui disposent d’un châssis de 2,85 m d’empattement en acier de 6 mm d’épaisseur, de freins à câbles sur les 4 roues, de petits tambours, d’un allumage par magnéto simple puis Delco ou encore d’un auvent/tablier/planche de bord/planchers coulé en une seule pièce en aluminium…
Si les Type 30 civiles furent fabriquées à plus de 500 exemplaires, les versions compétition, qui plus est usine, se comptent sur les doigts des deux mains. Notre exemplaire est l’une de celle-ci. Il fut découvert dans le Sud-Est de la France, vers Istres,
au milieu des années 1960 par Pierre Dellière, pionnier de la collection et bugattiste bien connu. Cette Bugatti était alors
complète : châssis, trains roulants, boîte de vitesses, direction, pont, radiateur, auvent, cloison pare-feu, avec quelques éléments de carrosserie, dont les saute-vent et les ailes. Le moteur étant manquant, Pierre Dellière se porta acquéreur d’un moteur de Type 30 qu’il trouva sur un bateau qui naviguait sur le Lac Léman !
Les dossiers et rapports de condition des véhicules sont disponibles sur demande et doivent être consultés dans leur intégralité par les enchérisseurs avant la vente.
A vendre aux enchères samedi 05 octobre 2024 à 15:00 h
AUTOWORLD I Auction & motion - Parc du Cinquantenaire Bruxelles, Belgique
Exposition publique :
- Jeudi 3 et vendredi 4 octobre : 10h - 18h
- Samedi 5 octobre : 9h - 12h
Renseignements : +33 (0)4 37 24 24 23 / +33 (0)6 68 36 26 22
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