A vendre aux enchères samedi 05 octobre 2024 à 15:00 h
AUTOWORLD I Auction & motion - Parc du Cinquantenaire Bruxelles, Belgique
Lot N° 35
Citroën Traction 15 Six Cabriolet –… 1946
« Une avant-1914 élégante et performante, idéale pour débuter »
Châssis n° 1846075
Carte grise française de collection
Estimation 300 000 – 500 000 €
L’une des voitures françaises les plus importantes de l’histoire de la locomotion
L’un des trois exemplaires authentifiés par les experts du modèle
Histoire passionnante, ex-Famille Michelin puis Denys Joannon
Très bel état général, fonctionnement optimal, près de 80 000 € de factures depuis 2015
Un morceau de l’histoire Citroën à ne pas laisser passer !
La genèse de la Traction 15 Six Cabriolet fait partie des plus grands mystères de l’automobile française et a, au fil des années, fait couler beaucoup d’encre… L’historien de la marque, Olivier de Serres, y a ainsi consacré 5 pages passionnantes dans son ouvrage Citroën Traction, Au Panthéon de l’Automobile, et reconnait seulement trois Cabriolet 15 survivants, sur la poignée d’exemplaires produits.
La logique de gamme suivie par Citroën depuis le début de la Traction voulait qu’un Cabriolet soit ajouté au catalogue après
l’annonce de la version Berline et 6-places de la nouvelle 15 Six, surnommée Reine de la Route grâce aux performances offertes par le nouveau 6-cylindres en ligne de 2,8 l de cylindrée, et à ses qualités routières exceptionnelles. Une logique suivie d’effet, et d’un projet concret, comme en témoigne André Louis, chargé des commandes spéciales de Citroën à l’époque, qui parle de trois prototypes assemblés par le bureau d’études en 1939 pour des essais sur le circuit de Montlhéry. Selon cette même source, ce seront au total 7 coques qui seront produites sous l’impulsion de la famille Michelin, dont 3 seront effectivement livrées juste avant la guerre : une pour Madame Michelin, une pour la comtesse de Portes (perdue), puis une troisième pour l’ambassadeur de France aux États-Unis (disparue également).
Des soucis techniques apparaissent au moment de l’assemblage de ces autos, et il est alors décidé de mettre ce projet
de côté, d’autant plus avec l’entrée en guerre de la France…
Toujours selon André Louis, les 4 coques « ferrées » restantes sont stockées dans les sous-sols de l’Usine du Quai de Javel,
à Paris, en attendant des jours meilleurs...
Notre auto fait partie de cette série de coques, retrouvées à la Libération. Elle sera assemblée immatriculée (réception à
titre isolé) par le Service des Mines en 1946, comme l’indique sa plaque d’identification, toujours présente sur la caisse.
L’authenticité de la coque est certifiée par les historiens de la marque, et il est vraisemblable que cette carrosserie fut assemblée le 18 mai 1939, comme l’indique une frappe sur le cadre de pare-brise ; cette date est importante puisqu’elle peut être rapprochée de la date de livraison du Cabriolet de Madame Michelin, le 20 mai 1939. Son début de vie n’est pas connu, et nous retrouvons sa trace en 1964 lorsque cet exceptionnel Cabriolet arrive chez Raoul Wander, patron d’Ovomaltine, la célèbre poudre chocolatée, qui affirmait avoir acheté cette auto à un membre de la famille Michelin. La voiture porte déjà à cette époque l’immatriculation 8400 KD 75, datée d’environ août 1960, qu’elle conservera jusqu’en 2015. Elle restera dans son garage pendant deux ans, avant que Denys Joannon ne la rachète en février 1966 : la voiture est alors équipée d’une mécanique de 15 Six D des années 1950, et est peinte dans la même teinte de rouge qu’aujourd’hui. À cette époque, on distingue sous cette teinte quelques traces de gris ; un détail de très grande valeur pour l’authentification de cette auto, puisqu’elle corrobore les témoignages de proches de la famille Michelin, qui attestent avoir roulé dans les années 1950 avec un Cabriolet 15 Six de couleur gris. Un récent témoignage d’un membre de la famille Michelin vient une fois de plus confirmer ces informations, en ajoutant que la voiture fut très vite repeinte en rouge, et vendue pour être remplacée par une Lancia Flaminia.
Denys Joannon, célèbre concessionnaire Citroën mais aussi et surtout grand collectionneur de la marque aux Chevrons (il
posséda l’une des cinq SM Chapron Mylord, des DS Cabriolet…),
utilisera son Cabriolet 15 très régulièrement pendant presque 50 ans avant de s’en séparer en 2015, lors d’une précédente
vente publique : après une très belle bataille d’enchères, la voiture changera de main pour plus de 600 000 €, devenant
ainsi la Citroën de route la plus chère au monde !
Le propriétaire actuel, fin collectionneur et connaisseur d’autos françaises, prend possession de son Traction Cabriolet rêvé
dans un état qu’il juge insuffisant : il réalisera près de 70 000 € de travaux entre 2016 et 2018. Rien n’est laissé au hasard :
restauration du moteur, des trains roulants, réfection intégrale de la sellerie et de la capote, et peinture complète.
Les dossiers et rapports de condition des véhicules sont disponibles sur demande et doivent être consultés dans leur intégralité par les enchérisseurs avant la vente.
A vendre aux enchères samedi 05 octobre 2024 à 15:00 h
AUTOWORLD I Auction & motion - Parc du Cinquantenaire Bruxelles, Belgique
Exposition publique :
- Jeudi 3 et vendredi 4 octobre : 10h - 18h
- Samedi 5 octobre : 9h - 12h
Renseignements : +33 (0)4 37 24 24 23 / +33 (0)6 68 36 26 22
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