Selon l'historien Bugatti Pierre-Yves Laugier, ce Type 57 était le deuxième des sept exemplaires de la célèbre Atalante, connue sous sa forme initiale sous le nom de Faux Cabriolet ; il avait un toit en tissu qui s'ouvrait jusqu'à l'arrière de la voiture, semblable au toit d'une Citröen 2CV. Construite en juin 1935, elle fut immatriculée le 8 juin 1935 au nom d'un Lucien Blanc van Agen, qui l'y immatricula sous le numéro 2049 JV 2. Monsieur Blanc était un client bien connu de Bugatti, ayant déjà acheté une Type 35. En sa possession, la Type 57 a ensuite été… photographiée en 1935 par Jim Byrom, passionné de Bugatti, aux douanes espagnoles.
Environ un an après son achat, M. Blanc vendit la Type 57 à un propriétaire inconnu à Paris, qui l'y immatricula le 7 août 1936 sous le numéro "6273 RK 5". Ce propriétaire posséda la voiture pendant deux ans avant de la revendre à Georges Pilon de Loynes de Nantes en septembre 1938, où elle fut immatriculée "9941 JH4". M. De Loyne cède à son tour la Bugatti, toujours dans ses couleurs et sa configuration d'origine, à Pierre Douarre, pilote d'avion alors étudiant à l'école de pilotage de Versailles. Lorsqu'il partit pour le front russe en 1944, il fut probablement abandonné près de Toulon, sa maison d'origine, et y survécut le reste de la guerre, avant d'être remis en circulation en août 1946 par un mécanicien à Marseille.
Le 26 août 1946, la voiture est immatriculée "6788 CB4" dans les Bouches du Rhône par Jean Filippi, avec, un peu déroutant, l'identité d'une Type 49, numéro 49258, qui aurait été démolie pendant la guerre. À ce stade, la Type 57 était désormais un coupé à tête tombante, conservant la majeure partie de la carrosserie Faux Cabriolet d'origine, mais avec le toit enlevé et l'ajout de nouveaux pare-chocs, une garniture de garde-boue arrière chromée, un pare-brise rabattable et un porte-bagages arrière. M. Laugier pense que la voiture était peut-être équipée de l'actuel châssis Type 57 de deuxième série au moment de ces modifications.
Moins d'un mois après que M. Filippi avait immatriculé la voiture, elle fut vendue à Marcel Maillet, le premier d'une série de propriétaires de courte durée à Marseille qui entrera en possession de la Bugatti avant son retour à Paris en août 1949. Christian d'Epenoux, plus tard journaliste bien connu pour L'Express connu sous le nom de "Le Baron", a acheté la voiture en 1956 lors d'une vente aux enchères organisée par Les Domaines dans cette ville. Malheureusement, il ne pourra pas garder longtemps la Bugatti, car son prêt étudiant nécessite sa vente pour la somme alors faramineuse de 3 000 francs à Alexandre Babeanu, ingénieur chimiste.
En 1974, la voiture est achetée par le passionné de Bugatti Claude Jeangirard du Val de Loire, pour qui elle est entretenue pendant neuf ans par le spécialiste bien connu Henri Novo. Jeangirard la transmet au célèbre et prolifique collectionneur de Bugatti, Michel Seydoux, en 1983. Propriété de Seydoux, la Bugatti a été finie en noir et rouge par la célèbre Carrosserie Lecoq, et les composants mécaniques ont été révisés par Gaston Garino de Puteaux. La collection actuelle a ensuite acheté le cabriolet à M. Seydoux à la fin des années 1990 et est restée largement hors de vue du public depuis.
L'inspection de la voiture d'aujourd'hui montre que, typique de la qualité de fabrication de Lecoq, elle reste dans un état cosmétique de haute qualité de la proue à la poupe, attrayante à l'intérieur comme à l'extérieur. Aucune étiquette de numéro de série n'est présente et le numéro de moteur semble avoir été supprimé. À un moment donné, le cadre du châssis gauche a été estampé sur le dessus près du pare-feu avec un numéro de type 46, 46512, mais cela aurait été fait pour un pré-enregistrement car la police n'est pas correcte et le cadre est, comme indiqué, correct pour un Type 57 de la deuxième série. Bien que la voiture ait été autrefois connue sous le nom de 57668 lors de la propriété de M. Seydoux, probablement en raison de son numéro d'immatriculation, le rapport Laugier indique clairement que ce véhicule ne fait pas partie de cette voiture, un Gangloff Stelvio, et est bien 57263 avec ses modifications cabriolet et deuxième série cadre tel que fini par Jean Filippi.
Il s'agit d'une Bugatti très fascinante et unique, au design spécial et au passé fascinant.
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