Dans les années 1970, le service compétition client Porsche tourne à plein régime. La 911 doit évoluer pour demeurer concurrentielle dans les différents championnats GT qui imposent un quota de production de voitures de route aux constructeurs engagés. C’est la raison d’être de la fameuse 911 Carrera RS 2.7 de 1973 et de la confidentielle 911 Carrera RS 3.0 sortie un an plus tard. Cette dernière, avec ses ailes larges et son aileron arrière en queue de baleine, porte déjà en elle certains stigmates de la voiture qui nous intéresse… aujourd’hui.
Au service compétition, on rêve d’installer un turbo sur la 911 pour créer une sorte de « 911 Turbo RS ». Mais, au service marketing du constructeur, on ne l’entend pas de cette oreille. Déjà échaudés par la Carrera RS qui devait être une Grand Tourisme, ils n’ont pas envie qu’on leur fasse le coup une deuxième fois. La 911 Turbo sera une vraie routière, cossue et bien équipée, capable d’avaler les kilomètres à haute vitesse dans un confort digne d’un haut de gamme. Son existence est d’autant plus légitime pour faciliter l’homologation des Porsche 934 et 935 de compétition qui utiliseront cette technologie.
En 1974, la monstrueuse 911 Carrera RSR Turbo finit deuxième des 24 heures du Mans. Malgré son immense protubérance arrière qui dissimule difficilement l’énorme intercooler nécessaire au refroidissement du turbo, des ailes et un aileron arrière démesurés, la voiture marque les esprits et l’inscription « Turbolader KKK » interpelle.
Dévoilée à Paris, habillée d’une élégante teinte vert foncé métallisée et sobrement désignée sous l’appellation Porsche Turbo, la 930, qui doit sa désignation à son moteur 3 l développant 260 ch, est présentée, comme une luxueuse Grand Tourisme utilisable tous les jours. Ce qu’elle est !
Dotée d’un nouveau volant trois branches recouvert de cuir, de moquettes épaisses, d’une sellerie spécifique mêlant cuir et tissu, de vitres électriques, d’un auto radio à cassettes avec ses quatre haut-parleurs, d’un essuie-glace arrière et de phares anti brouillard à l’avant, la nouvelle 911 Turbo a tout d’un haut de gamme.
A l’extérieur, la ligne fait sensation. Les ailes avant sont élargies de 60 mm à l’avant et de 120 mm à l’arrière pour abriter des jantes Fuchs de respectivement 7’’ et 8’’ de large pour un diamètre de 15’’. Il y a surtout cet énorme aileron arrière en queue de baleine, qui interpelle et fait immédiatement rêver le public. Les performances sont de tout premier ordre avec 250 km/h en pointe et un 1000 m DA abattu en 24 secondes ! Pour l’époque, c’est remarquable.
Le modèle présenté est un cabriolet de la dernière génération des 930, doté du moteur 3.3L et de la boite 5 vitesses G50 avec un très faible kilométrage d’origine. Plus puissante te plus « civilisée » grâce à sa boite 5, la 930 dd 1989 est la plus recherchée des amateurs.
Le propriétaire actuel souhaitant posséder la plus belle 930 cabriolet possible, c’est pourquoi il a demandé à son spécialiste Porsche de la restaurer intégralement sans limite de budget. Un dossier photos accompagne la voiture. Le niveau de qualité et de détail atteint avec cette voiture est tout simplement incroyable.
Vous pouvez vous rendre compte de l’état exceptionnel de cette voiture qui est certainement la plus belle 930 Turbo cabriolet 1989 sur le marché.
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