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A vendre aux enchères le 7 décembre à l'usine Renault de Flins
Lot N°99
1984 Lotus 95T-4 Formule 1
Estimation 350000 - 700000… €
Véhicule de compétition Sans titre de circulation
Châssis n°4
- Deuxième du Grand-Prix de Détroit 1984 avec De Angelis
- Châssis ayant permis à De Angelis de sécuriser sa 3e place au championnat
- Voiture performante conçu par Gerard Ducarouge
- Etat de conservation remarquable
Équipée du moteur Renault turbo, la Lotus 95T marque au milieu des années 80 le début d'un renouveau pour une des écuries de Formule 1 les plus célébre. La voiture, affichant la célèbre livrée noire et or de John Player Special, sponsor Lotus de longue date, ne parvient pas à remporter de victoire au cours de la saison 1984 mais, entre les mains de Nigel Mansell et surtout d'Elio de Angelis, elle se révèlera une concurrente sérieuse qui obtiendra la troisième place au classement constructeurs du Championnat du Monde 1984 : le meilleur résultat du Team Lotus depuis 1978.
De Angelis signe quatre podiums et décroche la troisième place au championnat, derrière le duo Niki Lauda et Alain Prost dont les McLaren-TAG dominent la saison. Parallèlement, Mansell décroche deux troisièmes places aux GP de France et de Hollande, et termine dixième au championnat avec le même nombre de points qu'Ayrton Senna qui débute chez Toleman.
Deux ans après le décès de Colin Chapman, fondateur de Lotus, mort à 54 ans d'une crise cardiaque en décembre 1982, l'équipe Lotus est encore en phase de reconstruction, sous l'autorité de Peter Warr. Privée de victoire depuis celle obtenue de justesse par De Angelis au GP d'Autriche 1982 devant la Williams de Keke Rosberg, Lotus reprend du poil de la bête après s'être assuré de l'approvisionnement du moteur Renault turbo pour la saison 1983.
Conçue par Gérard Ducarouge, ingénieur français à la longue expérience, la 95T est une version plus aboutie de sa première Lotus. Ducarouge a rejoint l'équipe mi-1983 après son départ d'Alfa Romeo, et n'a eu que cinq semaines pour réaliser la 94T.
La nouvelle monoplace de 1984 comporte une structure monocoque en Kevlar/fibre de carbone, avec une suspension à tirants. La carrosserie ressemble à celle de la 94T avec des pontons latéraux plus courts et un ensemble d'attributs aérodynamiques qui varient en fonction des circuits. Considérée comme une des monoplaces de 1984 offrant la meilleure tenue de route, elle est gênée par le relatif déficit de puissance du moteur Renault par rapport au TAG-Porsche et au BMW. Des turbos KKK et de plus gros Garrett sont utilisés, Lotus mettant au point une nouvelle boîte de vitesses avec des pièces Hewland quand la version précédente se montre défaillante.
A cause d'une nouvelle limitation à 220 litres de carburant par épreuve et d'une interdiction de ravitailler en course, l'accent est mis cette saison sur les changements de pneus et les choix stratégiques. Sur ce point, Lotus dénonce son accord de 1983 avec Pirelli et choisit Goodyear, la marque américaine ayant développé ses propres pneus radiaux au cours de l'hiver. Ils ne se montreront pas à la hauteur des Michelin de McLaren, ce qui n'empêche pas De Angelis de signer de belles performances avec une douzaine de qualifications dans les cinq premiers, des courses régulières et de meilleurs résultats que son coéquipier britannique.
La saison commence bien. De Angelis impose son rythme aux essais du GP du Brésil où Mansell se montre plus rapide le vendredi avant que De Angelis ne signe le lendemain la pole-position. Après un départ raté, il termine la course en troisième position en se bagarrant avec un moteur qui perd de la puissance, alors que Mansell part à la faute en défendant sa quatrième place.
Une fiabilité aléatoire perturbe les ambitions de l'équipe en Afrique du Sud, où Mansell part en troisième position et où De Angelis se hisse à le deuxième place avant d'être gêné par un problème de tringlerie d'accélérateur. Mais au GP de Belgique à Zolder, De Angelis entame une série de huit résultats dans les points, ce qui entretient quelque temps son mince espoir de rivaliser avec les pilotes McLaren dans la course au titre mondial. Il termine deuxième à Detroit et décroche deux troisièmes places à Imola et Dallas (malgré une panne sèche).
Mansell connaît un sort inégal. A Monaco, il semble en bonne position pour la victoire en se retrouvant pour la première fois en tête d'un Grand Prix après avoir signé le deuxième temps aux essais. Tout en creusant l'écart avec la McLaren de Prost, il perd le contrôle de sa voiture dans le virage de Massenet à l'approche du Casino et sort de piste, blâmant une ligne blanche glissante sur la chaussée mouillée.
A Detroit, Mansell écope d'une pénalité et d'une amende de 6 000 $ pour le carambolage du départ ayant stoppé l'épreuve. A Dallas, il signe sa première pole-position sur une première ligne entièrement Lotus qu'il partage avec De Angelis, et mène pendant les 35 premiers tours avant de succomber à la pression de Keke Rosberg, ses pneus ne résistant pas au rythme. Puis sa boîte de vitesses rend l'âme au dernier tour, ce qui donne lieu à une scène devenue légendaire qui le voit pousser sa voiture jusqu'à la ligne d'arrivée qu'il franchit sixième avant de s'écrouler, victime de la chaleur.
La série de points engrangée par De Angelis connaît une fin amère en Allemagne, où il se qualifie deuxième et prend la tête de la course avant que son moteur ne casse. Lors de cette même course à Hockenheim, Mansell termine quatrième après avoir pris le départ en seizième position.
Les deux Lotus T95 voient leur moteur exploser en Autriche mais à Zandvoort les voitures noires de Mansell et De Angelis décrochent la troisième et la quatrième place respectivement, derrière les McLaren. D'autres abandons suivent en Italie et au Nürburgring, avant qu'une cinquième position au dernier GP de la saison, à Estoril, ne vienne assurer la troisième place de De Angelis au classement pilotes du Championnat du Monde.
La voiture présentée, châssis n°4, correspond à la quatrième et dernière 95T produite. Bien qu'elle porte aujourd'hui le numéro 12 (celui de Mansell), elle a principalement servi de voiture de réserve pour Elio de Angelis (numéro 11) tout au long de la saison 1984.
De Angelis participe à trois Grand Prix avec cette voiture. A Montréal, il prend le châssis n°4 le matin même de la course à la suite de problèmes moteur sur sa monoplace et celle de Mansell, entraînant avant le départ son deuxième changement de moteur du week-end. Ayant signé le troisième temps aux essais, De Angelis perd deux places au premier tour au profit des Ferrari de Michele Alboreto et René Arnoux, avant que son moteur Renault turbo ne souffre d'une baisse de puissance. Alors qu'Alboreto abandonne et qu'Arnoux s'arrête pour changer de pneus, la Lotus est dépassée par la McLaren de Lauda, puis par la Lotus de Mansell, et les deux coéquipiers s'engagent dans une belle bagarre. Mais la perte de son deuxième rapport ralentit Mansell, et De Angelis, malgré une incursion dans l'herbe, termine quatrième au volant du châssis n°4, Mansell sauvant le point de la sixième place.
Une semaine plus tard, à Detroit, De Angelis est à nouveau à bord du châssis n°T4 et se qualifie deuxième derrière la Brabham de Nelson Piquet. Mansell signe le troisième temps mais provoque au départ un accrochage avec Alain Prost et Nelson Piquet. D'autres voitures sont impliquées dans l'accident, ce qui entraîne l'arrêt de l'épreuve.
Lors du second départ, Mansell passe Prost et Piquet (qui a pris sa Brabham de réserve), jusqu'à ce que la Lotus ne perde son deuxième rapport de boîte et soit contrainte à l'abandon. De Angelis va souffrir du même problème avec le châssis n°4. Cinquième sur la grille de départ, il gagne des places à la faveur de nombreux abandons (seules six voitures vont rallier l'arrivée). Il se retrouve deuxième avant que son deuxième rapport ne lâche, ce qui le rétrograde derrière Martin Brundle pour terminer troisième. Toutefois, à cause d'une polémique sur un problème de lest, l'équipe Tyrrell est ensuite disqualifiée pour l'ensemble de la saison, si bien que Brundle perd sa deuxième place de Detroit, récupérée par De Angelis.
Le châssis n°4 revient en course en octobre pour le dernier Grand Prix de la saison à Estoril, au Portugal, entre les mains de De Angelis. Le pilote italien termine cinquième, ce qui lui vaut de décrocher la troisième place au Championnat du Monde 1984. Avec Mansell, il se qualifie en troisième ligne mais c'est le pilote anglais qui s'illustre tout particulièrement pour sa dernière épreuve chez Lotus. Il occupe la deuxième place derrière la McLaren de Prost, quand un problème de freins provoque un tête-à-queue, suivi de son abandon. Entretemps, De Angelis a repris le châssis n°4 à la suite d'un accrochage le samedi matin avec la Renault de Philippe Streiff, ce qui a entraîné un bris de point d'ancrage de suspension avant sur la monoplace initialement prévue pour la course. Sixième au début de l'épreuve, De Angelis souffre d'une perte de puissance et doit se contenter de la cinquième place à l'arrivée.
Grâce à ces résultats, le châssis n°4 a marqué des points à chacune de ses trois apparitions, au cours de la saison 1984, et a permis à De Angelis de sécuriser sa troisième place au Championnat du monde lors du dernier Grand-Prix de la saison.
Cette voiture exceptionnelle est rentrée dans la collection à la fin des années 1990. En effet, à la suite d’une visite de la collection avec Gerard Crombac, le dynamique Clive Chapman a proposé un accord à Renault. Souhaitant faire rouler une 95T ainsi qu’une 97T ex Senna supervisées par son entité Classic Team Lotus, il a cédé la 95T-4 contre la fourniture de plusieurs moteurs qui lui ont permis de refaire rouler plusieurs monoplace de l’écurie fondée par son père. La voiture a depuis été soigneusement conservée et constitue un projet de restauration formidable.
--- A vendre aux enchères le 7 décembre à l'usine Renault de Flins
The Renault Icons, une vente aux enchères inédite et exceptionnelle qui se tiendra le 7 décembre 2025 au cœur du site emblématique de l’usine Renault de Flins-sur-Seine, à 40 kilomètres de Paris et qui sera aussi le lieu du futur musée des collections Renault.
Exposition
4 décembre 2025, de 11h à 18h
5 décembre 2025, de 11h à 18h
6 décembre 2025, de 10h à 19h
7 décembre 2025, de 11h à 12h
Usine Renault de Flins
Boulevard Pierre Lefaucheux - 78415 Aubergenville
Commissaire-priseur
Anne-Claire MANDINE
Tél. +33 1 42 99 20 73
motorcars@artcurial.com
Contacts
Sophie PEYRACHE
Administrateur des ventes
Tél. +33 1 42 99 20 41
renaulticons@artcurial.com
Ordres d’achat & Enchères par téléphone
Kristina Vrzests
Tél. +33 1 42 99 20 51
bids@artcurial.com
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