Le travail sur la Giulia a commencé à la fin des années 1950, une période d’expansion économique rapide en Italie au cours de laquelle la Giulietta d’Alfa était devenue un symbole convoité de la prospérité économique retrouvée pour des milliers de petits et moyens entrepreneurs.
Avec une demande apparemment insatiable d’automobiles et une amélioration rapide du niveau de vie, la Giulia a été conçue pour aller « au-delà » de la Giulietta à tous les égards : plus grande, plus puissante… et, bien sûr, plus rapide.
Le moteur quatre cylindres à double arbre à cames, entièrement en aluminium, a été porté de 1290 cm3 à 1570 cm3 et, équipé d’un carburateur Solex à double starter de 32 mm, il développait 92 ch à 6000 tr/min.
La puissance est transmise aux roues arrière par l’intermédiaire d’une toute nouvelle boîte de vitesses manuelle à cinq rapports, une caractéristique très inhabituelle pour une berline familiale à l’époque.
Comme les freins à disque étaient encore une nouveauté au début des années 1960, les ingénieurs d’Alfa Romeo ont conservé les freins à tambour pour les premières Giulia jusqu’en 1964, date à laquelle toute la production est finalement passée aux freins à quatre disques que le modèle méritait.
Si l’ingénierie de base de la Giulia peut être considérée comme une amélioration progressive par rapport à la Giulietta qu’elle remplace, son design extérieur est une véritable révolution, née d’une recherche aérodynamique pionnière en soufflerie menée dans les locaux de l’École polytechnique de Turin.
Il faut toutefois préciser que le chiffre du Cx de 0,34 souvent cité pour la Giulia Berlina est en fait une erreur, le chiffre réel étant d’environ 0,43 selon une interview réalisée en 2007 avec l’ancien ingénieur d’Alfa Romeo, Domenico Chirico.
Bien que cela rende les choses un peu moins impressionnantes, ce chiffre de 0,43 plaçait tout de même la Giulia parmi les voitures de série les plus aérodynamiquement efficaces disponibles à l’époque, battues seulement par certains modèles Citroën et Porsche.
Un design aussi radical suscite quelques inquiétudes au sein même de la direction d’Alfa, mais il n’y a pas lieu de s’inquiéter, car la Giulia 1600 Ti est rapidement adoptée par le marché.
Le modèle présenté ici est une toute première version, équipée du changement de vitesse au volant et de la 1ere génération de tableau de bord. D’origine italienne, la voiture a été ensuite restaurée dans les années 2000 en Autriche par son précédent propriétaire avant d’être acquise en 2010 par son propriétaire actuel.
L’état intérieur est excellent, la peinture extérieure encore en très bon état et sa mécanique parfaitement entretenue. Le châssis et les soubassement sont aussi en parfait état, sans trace de corrosion.
Le moteur n’est plus le moteur original à simple carburateur Solex, mais a été remplacé par un moteur 1600 d’une génération plus récente, probablement durant sa restauration. Ce moteur plus puissant est équipé de deux carburateur Dellorto et donne à la voiture un gain de performance non négligeable !
Boite refaite en avril 2024
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