Vente aux enchères RM I Sotheby's
Les Salles du Carrousel, 99 Rue de Rivoli, 75001 Paris
- Mercredi 5 février 2025 - 14h00
Lot… N°253
1981 Ferrari 512 BB/LM
Estimation 2 000 000 / 2 500 000 Euros
Numéro châssis : 35529
Numéro moteur : 0019
Sans immatriculation
Localisation : France | Paris
- L’une des 25 Ferrari 512 BB/LM construites, a priori l’un des 16 exemplaires dotés d’un châssis Série 3
- Livrée neuve à la Scuderia Supercar Bellancauto appartenant au célèbre collectionneur de Ferrari Fabrizio Violati
- Carrosserie aérodynamique unique conçue par Armando Palanca
- Participa aux éditions 1981 et 1984 des 24 heures du Mans
- Victorieuse de la classe GTX aux 1 000 km de Monza et aux 6 heures de Pergusa en 1981, puis victorieuse dans la même catégorie aux 1 000 km du Mugello en 1982
- Conservée par la famille Violati jusqu’en 2014 et détenue par seulement deux propriétaires privés depuis
- Certifiée Ferrari Classiche, moteur à numéros concordants
- Parfaitement adaptée à de nombreuses courses de véhicules historiques, y compris Le Mans Classic et la Monterey Motorsports Reunion
L’un des 16 seuls châssis issus de la troisième série de 512 BB/LM construites par la division Assistenza Clienti de Ferrari, le châssis 35529 fut acquis à l’origine en janvier 1981 par Fabrizio Violati, magnat des eaux minérales installé à Rome. La collaboration entre ce dernier et Ferrari remonte à 1965, avec l’acquisition par Violati de l’ancienne 250 GT de Jo Schlesser. Au fil des trois décennies suivantes, Violati allait former celle que l’on peut incontestablement qualifier de collection la plus aboutie au monde de Ferrari taillées pour la route comme pour la compétition.
Suite à sa livraison à la Scuderia Supercar Bellancauto de Violati, la préparation à la course du châssis 35529 fut le fruit d’une collaboration entre le mécanicien de course Giulio Borsari (qui a travaillé avec Maserati, Scuderia Centro-Sud et Ferrari) et le légendaire ingénieur aéronautique Armando Palanca. Vétéran des campagnes de la Coupe Schneider de Fiat dans les années 1930, ce dernier se vit chargé d’améliorer l’efficacité aérodynamique du châssis 35529. Le design qu’il imagina, comme l’indiquent les schémas et les notes qui accompagnent le véhicule, affichait un nez allongé et un « clip » arrière plus bas que les autres modèles BB/LM, ce qui lui valut le surnom de « 512 BBB » — Berlinetta Bialbero Bellancauto.
Resplendissant dans sa livrée complètement rouge, le châssis 35529 fit ses débuts dans le monde de la course automobile en 1981, aux 1 000 km de Monza, entre les mains de l’ancien pilote Alfa Romeo Works Spartaco Dini, de Mauricio Flammini et de Violati lui-même. Aligné notamment face à Derek Bell, Riccardo Patrese, Eddie Cheever et Guy Edwards, le trio se qualifia en 16e position, termina 15e au classement général et 1er de la classe GTX.
La sortie suivante de la voiture se fit sur l’une des plus grandes scènes réservées aux voitures de course : Le Mans. L’édition 1981 de la célèbre course de 24 heures impliquait un contingent de neuf véhicules dans la classe GTX, dont quatre autres 512 BB/LM. Violati, Flammini et Duilio Truffo réussirent néanmoins à se qualifier à la 34e place au classement général, ce qui fit du modèle la 2e Ferrari la plus rapide engagée. Cependant, ses promesses se révélèrent vaines et la voiture dut abandonner en raison de problèmes électriques après 15 heures de course. Seulement deux semaines plus tard, le châssis 35529 participa aux 6 heures de Pergusa, en Sicile, où, aidés par des concurrents un peu ternes, Violati et Truffo réussirent à obtenir une incroyable 5e place au classement général et la 1re place de la classe GTX.
Plus d’une année s’écoula avant que la voiture ne participe à une nouvelle course, à savoir les 1 000 km du Mugello, en septembre 1982. Pour cette sixième manche du tout nouveau Championnat du monde d’endurance, la grille de départ regroupait trois Lancia LC1 présentées par Works et pilotées par Patrese, Nannini, Alboreto et consorts, ainsi qu’une Porsche 936C enrôlée par Joest et pilotée par Henri Pescarolo et Bob Wollek. Malgré cette rude concurrence, la conduite efficace de Violati et Truffo leur permit de terminer 10e au classement général et de remporter une fois de plus la classe GTX.
Après un hiatus de trois ans, Bellancauto revint au Mans avec le châssis 35529 en 1984, piloté par Maurizio Micangeli, Roberto Marazzi et Dominique Lacaud. Sponsorisée par Ferrarelle, la bien nommée marque d’eau minérale de Violati, la voiture arborait un look résolument plus contemporain. Hélas, elle dut une fois de plus abandonner en raison d’une défaillance de la transmission après six heures de course seulement.
Le 16 septembre 1984, Marco Micangeli, Maurizio Micangeli et « Gero » prirent le volant du châssis 35529 dans sa dernière compétition, les 1 000 kilomètres d’Imola. La dernière manche du Championnat du monde d’endurance de cette année-là alignait une dizaine de Porsche 956 et quatre Lancia LC2, ce qui contribua à confirmer l’obsolescence croissante de la voiture. Malgré sa qualification à une respectable 23e place, le châssis 35529 abandonna la course en raison d’une défaillance du moteur après 91 tours, fin ignominieuse à ce projet de course courageux et patriotique.
Une fois sa carrière de course terminée, le châssis 35529 demeura entre les mains de Fabrizio Violati jusqu’au décès de ce dernier, en 2010. Il intégra ensuite sa succession, avant d’être vendu en 2014. Pendant tout ce temps, il fut exposé parmi l’exceptionnelle Collection Maranello Rosso de la famille, près de Rimini, avec quelque 40 autres Ferrari, dont une 365 P2/3, une 330P, une 250 MM ou encore la légendaire 250 GTO.
Avec son impressionnant historique de propriété, court et particulièrement bien documenté, le châssis 35529 fut acquis en 2021 par le propriétaire vendeur, sous la houlette duquel il bénéficia d’une remise en état approfondie et bienvenue. Ces travaux furent réalisés par les spécialistes en préparation Britec Motorports d’Unna, en Allemagne, entre 2022 et 2024, pour un montant de plus de 150 000 €. Les travaux entrepris comprenaient un déshabillage et un remontage complets du châssis, des réparations de carrosserie et du système électrique, une révision supérieure du moteur et une restauration de la boîte de vitesses. En outre, cette occasion permit de remplacer l’embrayage, les pompes à carburant et les conduites de carburant de la voiture, de restaurer les étriers de frein, les maîtres-cylindres et les paliers de roue ainsi que de procéder à des essais extensifs pour détecter toute fissure éventuelle au niveau de la suspension et des composants de la direction afin de la préparer à son retour sur les circuits, qui n’avait que trop tardé. La voiture participa également au concours d’élégance Villa d’Este, en 2023 et 2024, et reçut le prix du jury au concours de Knokke-Heist.
Avec sa configuration unique, son importance historique et son association irréfutable avec l’un des afficionados de Ferrari les plus clairvoyants, le châssis 35529 est impeccablement présenté et particulièrement adapté aux nombreuses courses de véhicules historiques, notamment Le Mans Classic, la Monterey Motorsports Reunion ou encore les séries CER organisées par Peter Auto.
Vente aux enchères RM I Sotheby's
Les Salles du Carrousel, 99 Rue de Rivoli, 75001 Paris
- Mercredi 5 février 2025 - 14h00
10h00 - 15h00
AVANT-PREMIÈRE PUBLIQUE
16h00
VENTE AUX ENCHÈRES
Lot 201 à Lot 262
Contact Juliette Courbin
Langues parlées : English, French, Spanish
Tél. +44 (0) 20 7851 7070
jcourbin@rmsothebys.com
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